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Témoignage : « Je vis à Malte avec ma famille » – Voices UP

Famille devant la mer à Malte

Aujourd’hui, on vous raconte l’aventure de Guillaume et de sa famille. Expatriés à Malte depuis plusieurs années, ils vivent sur l’île avec leurs deux enfants en bas âge, et ont dû s’acclimater à une autre culture et à un environnement totalement différent.

Depuis l’éducation des enfants, l’intégration sur l’île jusqu’aux éventuelles difficultés que peut rencontrer une famille à Malte, Guillaume nous raconte son expérience !

Parle-nous un peu de ta famille et de l’année de votre arrivée à Malte

Nous sommes un couple et avons 34 ans, et nous avons 2 petits garçons de 3 ans et 1 an.

Nous sommes arrivés à Malte en juin 2018, soit bientôt 3 ans !

Pourquoi avoir choisi Malte ?

Dès le début dans notre couple, il était assez clair que nous allions vivre une vie d’expat’. Nous sommes partis ensemble à New-York lors des tous premiers mois de notre relation et nous avons vécu en Irlande avant de rejoindre Malte.

Malte offre un compromis intéressant dans nos attentes :

– C’est un pays anglophone : nous voulons que nos enfants apprennent l’anglais très jeunes (pour parler mieux que nous…)

– Le pays fait partie de l’Europe et est donc à proximité de nos familles et amis. C’est plus pratique pour s’y rendre ou pour recevoir nos proches, même si tout le monde sait que c’est plus complexe depuis la pandémie Covid-19… et s’expatrier en Union Européenne est aussi plus simple concernant les formalités administratives.

– Bien évidemment, nous souhaitions un pays avec un marché de l’emploi dynamique et des opportunités professionnelles dans nos domaines d’expertise (finance, paiements, lutte anti-fraude, respect et conformité face aux règles internationales…). Et il y a de nombreuses opportunités dans ce secteur à Malte.

– Enfin et de façon plus personnelle, le climat est un critère important pour moi. J’aime passer du temps en extérieur : sport, promenade ou juste lézarder au soleil.

L’éducation des enfants sur l’île t’a-t-elle fait peur ? As-tu eu certaines interrogations ?

Nos enfants sont encore très jeunes. Je ne pense pas que tout se joue à la maternelle. Je n’ai pas de peurs. J’apprécie que Nathan, le plus grand, soit dans une école naturellement internationale, cela m’aurait déplu qu’il soit le seul Français -ou au moins expatrié- au milieu de Maltais. J’aurai eu peur qu’il se sente différent ou potentiellement exclu à cause de la langue maltaise.

Où avez-vous trouvé les informations nécessaires pour votre projet et pour la recherche des écoles ?

Pour les informations, on a rencontré naturellement des parents : à la crèche, au parc, dans les cercles amicaux. Certains enfants ont 1 an de plus que Nathan, on a donc demandé aux parents où ils avaient scolarisé leurs enfants et comment ça se passait. Et assez rapidement, on a eu de très bons retours de l’école St Clare à Sliema qui est à 200m de chez nous. Les classes comportent moins de 10 élèves, avec quasiment autant de nationalités différentes. C’est exactement ce que nous recherchions et c’est ici que Nathan est scolarisé. C’est une école publique.

Qu’est-ce qui vous a surpris concernant l’éducation des enfants à Malte ?

Notre 1ère surprise a été de trouver immédiatement une place dans une crèche. C’était d’ailleurs la première que nous avions visitée, et qui se situe à 300 m de nos bureaux d’entreprise à Gzira. Les enfants se sont très vite habitués à ce lieu et au personnel très dévoué qui y travaille.

Notre 2ème surprise a été le prix de la crèche : gratuite si les 2 parents travaillent. Un rêve absolu comparé à d’autres pays d’Europe ou à la France, où il est malheureusement fréquent de payer quasiment 1000 Euros par mois… quand il y a de la place !

Ce qui nous a surpris, c’est le fait que naturellement, les enfants ont aussi acquis des bases de maltais – les personnes travaillant dans la crèche parlant aussi cette langue de temps en temps. Mais comme on le dit tout le temps, les enfants sont des éponges, ils apprennent les différentes langues avec une aisance déconcertante et sont aussi capables de bien les différencier.

En lien avec l’école également, il faut savoir qu’il n’y a pas de cantine. Les parents doivent préparer une « Lunch Box » chaque jour, et le contenu doit être équilibré, diversifié et au goût de l’enfant. Cela devient vite une sacrée mission d’organisation. En France, l’esprit cantine et le fait de partager un même repas équilibré sont autant d’éléments qui participent à l’éducation gustative et culinaire de nos enfants.

Depuis votre installation et après 2 ans maintenant, comment se développent tes enfants ? Les sens-tu épanouis ?

Ils sont petits, mais nous sommes très contents de leurs apprentissages et de leurs activités. Nous sommes souvent épatés par leur adaptation, leurs réactions et compréhensions dans toutes les situations que nous pouvons vivre au quotidien.

Oui, je les sens heureux et épanouis.

La question que l’on se pose petit à petit, c’est comment vont-ils apprendre le Français écrit ? Parler à l’oral se fait naturellement avec nous, mais avec les règles d’orthographe et toutes les spécificités de notre langue, cela nécessitera forcement une attention spécifique.

Sont-ils bilingues ? Apprennent-ils le maltais et l’anglais ?

Le plus jeune a 1 an, donc ses quelques mots sont très basiques, mais il baigne dans un environnement international et nous sommes certains qu’il sera bilingue très vite comme son frère.

Son frère ainé a 3 ans. Oui, il est très à l’aise en anglais. Et il arrive qu’il comprenne des phrases pour lesquelles je demande à mon interlocuteur de répéter. Concernant le maltais, il est visiblement capable de comprendre beaucoup de choses mais il ne le parle pas pour le moment. Dans sa nouvelle école à Sliema, il y a quasiment 90% d’enfants expats, il y a plus de français que de maltais dans sa classe.

Trouves-tu qu’il y ait assez d’infrastructures à Malte pour les enfants ?

Il semble y avoir de la place dans les crèches et les écoles. Côté loisirs, il y a de nombreuses aires de jeux à Malte et particulièrement sur la zone de promenade de Sliema, à Tower Road.

Avec une voiture, on peut faire de nombreuses excursions pour trouver des parcs ou aires de jeux. Nous aimons le Kennedy Grove Park à Saint Paul, l’aire de jeux à Pembroke, le parc de Floriana et nous découvrons encore de nouveaux endroits comme le BOV Adventure Park à Attard ou l’aire de jeux proche de l’aquarium de Bugibba.

Niveau divertissements et activités sportives et culturelles, on voit tout de suite que le système associatif est différent entre la France et Malte. Il y a moins de choix dans les activités et la plupart des infrastructures sont privées. Il semble y avoir moins de bénévolat et de subventions publiques donc les prix sont plus élevés.

Que penses-tu que Malte apporte à tes enfants ?

Ils vivent dans un environnement international et rencontrent des enfants de toutes les nationalités. J’espère que cela leur donne une grande ouverture d’esprit.

Le climat favorable fait que l’on passe beaucoup de temps en extérieur : promenades, jeux dans les parcs, baignades pendant l’été. Quand ils seront plus grands, j’espère que cela les détournera d’une addiction aux écrans, jeux vidéos, tablettes…

Y a-t-il des choses que tu regrettes de ta vie en France ?

Je ne vais pas être original. Ce qui manque aux expatriés, ce sont les amis et la famille. Et aussi la nourriture française. Même s’il faut reconnaitre qu’il y a de plus en plus de solutions entre la boulangerie Frensh, le caviste Baron Max et les produits de qualité de «The French Gourmet »…

> Retrouvez la communauté sur le groupe Français à Malte !

Quels sont vos projets à tous ? Souhaitez-vous rester sur le long terme à Malte ?

Nous avons toujours des projets plein la tête. Par exemple, l’an dernier, je me suis lancé dans l’évènementiel à Malte. Nous avons eu de beaux succès et de belles soirées avec Chill Club Malta. Mais nous avons été contraints de tout arrêter lorsque les cas de Covid sont apparus sur l’île. Cette année, je mets ponctuellement en place des évènements de Padel tennis. Il est en revanche difficile de prédire où nous serons et ce que nous ferons dans les prochaines années.

Pour le moment, nous sommes épanouis à Malte, nous pouvons profiter au mieux de nos enfants en bas âge car les entreprises dans lesquelles nous travaillons sont très flexibles et nous n’avons quasiment aucun temps de transport (beaucoup de télétravail).

 

Témoignage : Guillaume Batard

Recueilli par : Méline Scherpereel – Team Oh My UP

Témoignage vidéo

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