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Témoignage de Nina : Je fais mes études supérieures à Malte – Voices UP

Miniature Voices UP Nina

Aujourd’hui, nous vous présentons Nina, qui suit actuellement des études supérieures à Malte.

Après quelques années de vie à Malte et des allers-retours avec la France, elle a décidé d’entamer de nouvelles études sur le caillou pour son projet professionnel.

Quelles ont été les démarches ? Les conditions d’entrée ? Les raisons de son choix ? Quel est l’impact du Covid sur sa formation ?

Nina nous raconte tout, de la naissance de son projet jusqu’à son quotidien en cours !

Salut Nina ! Peux-tu te présenter en quelques mots et nous en dire un peu plus sur ce qui t’a amenée à vivre à Malte ?

Nina Malte

Je m’appelle Nina : dynamique, ambitieuse et tête en l’air me représentent plutôt bien ! J’ai 24 ans et je suis nantaise, mais j’ai étudié à la Roche sur Yon à l’ICES et également à Rennes à la Fac.

Je suis à Malte pour de nombreuses raisons, mais surtout pour mes études actuellement.

Je suis arrivée ici il y a 3 ans environ pour les vacances, et j’y ai rencontré mon copain – qui est toujours à mes côtés. Nous sommes restés pendant 8 mois sur le caillou maltais. Une chose en entrainant une autre, nous sommes partis en road trip en Asie avant de retourner en France afin que je finisse mes études de droit. Je suis revenue en août dernier, pile après le premier confinement. Je me suis échappée de France pour rejoindre la dolce vita !

Mon parcours professionnel est varié. Je suis un peu une touche à tout, plutôt spécialisée dans le prêt-à-porter. J’ai été manager de boutique, vendeuse, j’ai également fait de la restauration, de l’interim et bien d’autres … J’ai aussi eu l’occasion de travailler à Malte, dans un premier temps comme promoteur événementiel (qui ne passe pas par cette case ?) avec Summer Love puis j’ai rejoint l’incroyable team Lazy Pirate l’année suivante. J’ai également travaillé dans le prêt-à-porter, mais ma plus forte attache reste l’immobilier, où j’ai pu travailler au sein de Quicklets pendant quelques temps. Depuis que je suis revenue, j’ai plusieurs casquettes : toujours un pied chez Quicklets, gérant en plus des studios tout en ayant un poste en tant qu’assistante administrative pour une société de baby-sitter !

Pourquoi as-tu décidé de reprendre tes études à Malte ?

Cela a été longuement réfléchi, mais c’était évident à la fois. Je voulais faire un master en commerce après mes études de droit pour me diversifier. Vu les problèmes de recrutement, d’emplois et le monde dans lequel nous évoluons, c’était plus judicieux. Il me fallait mettre plus de cordes à mon arc.

La question était : finir mes études en France, ou à l’étranger ? Pour être honnête, j’ai passé les concours d’entrée des écoles de commerce, avec le Tage Mage et autres concours en plus des partiels de fin d’année. J’ai été prise dans plusieurs grandes écoles, mais je pense que je n’étais pas prête à reprendre mes études avec des personnes plus jeunes que moi en école de commerce. Les mentalités changent selon l’âge.

En plus de ça, ayant beaucoup voyagé et suivi des études plutôt fastidieuses, je n’avais qu’une hâte, c’était de finir au plus vite. Or, les écoles de commerce en master sont de deux ans, avec une année de césure. Je n’avais aucune envie de me retrouver dans un BDE à boire de la Heineken !

J’avais également fait le choix de ne plus faire payer des sommes astronomiques à mes parents, avoisinant un an de salaire pour un simple diplôme ou juste pour le nom d’une école.

Je me suis alors renseignée sur Malte, mais aussi d’autres pays tels que l’Allemagne. Le choix fut vite fait entre le froid et le soleil maltais. J’ai gardé tellement de bons souvenir de mes séjours précédents que je me suis renseignée dans quelle école j’allais partir !

Quel diplôme prépares-tu à Malte ?

Je prépare actuellement un MBA, soit un « Master in Business Administration » à la LSC – London School Of Commerce – qui se trouve à Floriana. Lors de ma sélection à ce cursus, j’ai eu le choix entre une spécialisation Marketing International ou Finance, et je me suis alors orientée vers le marketing.

Comment as-tu choisi ton école ?

Je souhaitais une bonne école avec un diplôme reconnu, au cas où l’envie me prenait de revenir travailler en France. J’ai épluché les prospectus d’écoles, saigné leur site internet, et finalement je suis tombée sur LSC. Ce choix a été d’autant plus facile car je connaissais quelqu’un qui y avait été, je savais donc qu’elle était sérieuse.

Quelles ont été tes démarches d’inscription ?

Mes démarches ont été plutôt simples, j’ai fait une demande d’inscription et rempli un formulaire de contact en ligne. L’école mère située au Royaume-Unis m’a appelée afin de tester mon anglais et de me donner plus d’informations sur l’école à Malte. Par la suite, j’ai rempli des documents administratifs et j’ai attendu le verdict.

Quelles sont les conditions d’entrée pour ton cursus ?

Les conditions étaient d’avoir un bac +3 et de parler anglais un minimum. Si le niveau d’anglais n’est pas assez bon, il y a des cours en amont obligatoires afin que les élèves puissent suivre le cursus scolaire et comprendre les cours par la suite.

Un test écrit est passé à l’école pour connaitre les connaissances du candidat, la compréhension des thèmes économiques et l’aptitude à écrire en anglais. Puis il faut passer un test d’aptitude à l’oral, de type compréhension orale, incluant une discussion avec l’une des directrices, mais je n’ai pas effectué ce test.

Quel est le coût de tes études supérieures à Malte ?

Le coût de mon cursus a été de 3500€, mais j’ai bénéficié d’une réduction avec le Covid, et parce que je fais partie de l’UE. Néanmoins, si un module de cours est échoué, il faut le redoubler et il me semble que c’est 200€ de plus par module ou par cours.

Il faut bien sûr considérer le coût du logement en plus, qui varie selon le type de d’hébergement : colocation ou logement individuel.

La compréhension de tes cours est-elle facile ? De quelle nationalité sont tes professeurs ?

La compréhension des cours est plutôt facile, du moins je n’ai jamais eu personnellement de problème à ce sujet, car j’ai toujours suivi des cours en anglais et j’ai un bon niveau. De plus, la plupart des professeurs sont maltais, ils ont alors un accent plus simple qu’un Ecossais par exemple.

Avec le Covid, les cours se déroulent en visio. Comment cela se passe-t-il ? Comment le vis-tu ?

Je n’ai jamais été en cours avec les élèves ni les professeurs. Il m’est arrivé une fois d’aller au sein de l’école pour faire le test, et il me semble qu’aujourd’hui il ne se déroule même plus en présentiel. Tous mes cours sont en visio sur Zoom et je trouve ça plutôt bien organisé ! Nous sommes environ 25 par classe. Le micro de chacun est coupé, et si une question doit être posée, nous avons juste à interagir. Les professeurs sont très attentionnés et réactifs à toute question posée en dehors des cours par email.

Pour ma part je ne trouve pas ça dérangeant du tout de suivre les cours en visio. C’est même un gain de temps car j’habite à Sliema et l’école est à Floriana. Je n’ai donc pas à prendre le bus. Néanmoins, certains étudiant trouvent que les professeurs vont un peu vite. Il est vrai que c’est un peu plus compliqué de suivre les cours et d’avoir toutes les explications via un écran. Il nous manque la gestuelle ou le fait d’écrire sur le tableau par exemple. Ce qui est dérangeant, ce sont les bugs de wifi, les coupures internet ou la connexion maltaise aléatoire qui perturbe la fluidité de l’élocution.

Quelle est la nationalité des étudiants ? Et leur âge ?

Il y a des nationalités diverses et variées. J’ai longtemps été la seule Française, mais il me semble que désormais nous sommes 2. Sinon il y a des Marocains, Tunisiens, Grecs, Turques, Latinos Américains, Chinois, Taiwanais et précédemment une Maltaise.

La tranche d’âge est plutôt haute. Il me semble faire partie des plus jeunes, du haut de mes 24 ans. Un MBA s’adresse plutôt à des personnes étant en reconversion professionnelle et voulant acquérir des bases. Souvent, elles ont déjà travaillé dans le milieu mais veulent un diplôme permettant de certifier leurs compétences.

Quel est ton planning de cours ? Cela te donne-t-il suffisamment de temps pour travailler à côté ?

Mon planning n’est pas pratique du tout ! J’ai en moyenne 2h de cours, à raison de 3 voire 4 jours dans la semaine et en plein après-midi : à 15h ou 17h. J’ai assez de temps pour travailler à côté car j’ai un job à mi-temps en télétravail, et j’ai la chance de n’avoir aucun horaire fixe tant que je rempli mon quota.

Selon toi, y a-t-il assez d’heures de cours ?

Oui il y a assez d’heures de cours. Nous voyons les bases, et nous devons ensuite effectuer un travail de recherche par nous-mêmes pour les rapports de fin de module, ce qui nous prend pas mal de temps. Le nombre d’heures de cours nous permet de construire les fondations, et c’est à nous de développer les différents thèmes. Si nous avons la moindre question – et ce même sur un sujet hors du cours-, les professeurs sont toujours présents.

Vois-tu une différence dans la façon d’enseigner vis-à-vis de la France ?

Enormément, car nous fonctionnons par matière par exemple. Nous allons avoir des cours de Finance pendant deux mois, puis Marketing et Ressources Humaines les deux mois d’après. En France, toutes les matières sont mélangées pour une évaluation en fin de semestre, ici nous avons partiel sur chaque matière après la fin de chacune d’entre elles.

Que préfères-tu entre les deux enseignements ? A quelle méthode t’identifies-tu le plus ?

Je préfère de loin la méthode actuelle qui est plus enrichissante à mon goût. Nous sommes vraiment plongés dans la matière et nous ne passons pas « du coq à l’âne » d’une heure à l’autre. De plus, passer un partiel sur une matière qu’on a vue pendant 2 mois non-stop permet un travail plus approfondi et réfléchi, les notions étant plus fraîches.

Le MBA que tu vas obtenir est-il reconnu internationalement ? Quelles portes t’ouvre-t-il ?

Il est reconnu dans toute l’Europe, mais je t’avoue que je n’ai aucune idée de sa valeur à l’échelle internationale. Mais je me dis que si des étudiants de Chine suivent ce MBA sur le petit cailloux maltais (qui ne se voit même pas sur le globe), je pense qu’il doit être reconnu

Ce diplôme m’ouvre diverses portes, nos professeurs ayant déjà placé d’anciens étudiants dans les sociétés pour lesquelles ils travaillent, pour des postes à responsabilité.

Es-tu satisfaite de ta formation jusqu’ici ? Est-elle à la hauteur de tes espérances ?

Je suis plutôt satisfaite de ma formation. J’avais pour objectif d’acquérir des connaissances et des stratégies marketing, mais aussi d’avoir des retours d’expérience de la part des étudiants professionnels de ma classe. Ce qui m’intéressait était de savoir pourquoi les personnes qui m’entouraient se retrouvaient là, de connaître leur réussite professionnelle mais aussi leurs erreurs et leurs difficultés lors de leur parcours professionnel. Certains de mes camarades ont déjà créé des entreprises ou étaient directeur ou manager. Ils sont ici pour se perfectionner ou mieux comprendre comment et pourquoi ils ont échoué par exemple.

C’est pour ça que je n’ai pas choisi de partir en Master en France, car la moyenne d’âge aurait été probablement plus jeune que moi, et je n’aurai pas pu avoir ce retour d’expérience concrète.

Penses-tu que les études supérieures à Malte valent le coup ? Conseillerais-tu à de jeunes étudiants de poursuivre leur cursus scolaire ici ?

Oui je pense qu’elles valent le coup. L’enrichissement culturel et personnel est très important, grâce au côté cosmopolite de Malte. On rencontre des personnes de tous les horizons et de toutes les nationalités sur un si petit territoire. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas se faire avoir et à ne pas tomber dans le vice de Malte pour les nouveaux arrivants : il est très tentant de sortir tous les soirs à Paceville, surtout quand il y a peu de cours comme ici. Les projets de fin de module sont assez conséquents si l’on veut rendre un travail plutôt correct, et ils prennent du temps si on a en plus un job à côté.

Si vous cherchez de l’expérience, une vie à l’étranger et à perfectionner votre anglais, c’est une très bonne chose de partir hors du cadre scolaire français. Je trouve les études supérieures françaises beaucoup trop chères, pour finalement apprendre un peu toujours la même chose. Je n’avais aucune attente vis à vis de l’apprentissage que j’allais faire ici je l’avoue, car mon but n’est pas de devenir PDG d’une société au CAC 40. Je n’avais pas besoin du réseau (car en toute subjectivité, payer une école de commerce, c’est surtout payer le réseau qui la constitue).

Quelle est la suite pour toi ? Que vas-tu faire après ton diplôme ?

Jeune fille devant un pont

La suite est incertaine, je ne sais pas si je vais rester à Malte ou non. Tout va dépendre de mes opportunités d’emploi ! Mais je me vois bien voyager encore un peu. Le but de ces prochaines années est d’ouvrir notre société avec mon copain. Nous travaillons déjà ensemble sur beaucoup de projets et sur la gestion de biens immobiliers. L’hôtellerie et particulièrement l’ouverture d’un Riad nous tient réellement à coeur. Mais tout ça est bien lointain, il faut d’abord que la vie reprenne et nous verrons par la suite. Les opportunités se créent et il faut savoir les saisir et les choisir.

 

Témoignage : Nina Ballu

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