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Témoignage de Soline : J’ai tout quitté pour venir vivre à Malte – Voices UP

Miniature Voices UP Soline

Peux-tu te présenter et nous dire d’où tu viens ?

Soline sur le bord du ponton à Sliema face à la Valette

Je m’appelle Soline et j’ai 28 ans. J’ai grandi à côté de Lyon, j’y ai fait toute ma scolarité et mes études avant de partir pour un stage de fin d’études à Paris à mes 21 ans. Depuis petite, cette ville ne m’attirait pas du tout et j’avais toujours dit que « JAMAIIIIIIS JE NE VIVRAI A PARIS ». Résultat, l’entreprise dans laquelle je faisais mon stage m’a proposé un emploi, et comme il est vraiment compliqué de refuser un job en sortie d’études, j’ai accepté. J’ai finalement passé 5 ans à Paris.

Je suis arrivée à Malte avec mon copain et mon chat, en Juin 2019.

A quoi ressemblait ta vie avant de venir à Malte ?

J’étais consultante en relation publics (non non, ça ne s’écrit pas publiques : relation avec les publics), dans une agence au centre de Paris. Je vivais en banlieue, ce qui impliquait donc 1h30 de transports matin et soir, et tous les clichés (vrais pour la plupart) sur la vie à Paris : les transports en commun abominables, les gens pas contents, la saleté, le mauvais temps, le stress… Tout ça n’était pas du tout contrebalancé par les bons côtés, en tout cas pas pour moi.

Etais-tu heureuse ?

Non, je ne pense pas. Je ne m’épanouissais absolument pas dans mon travail, ce qui se ressentait fortement sur ma vie personnelle. Je suis tombée dans ce milieu un peu par hasard, je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire dans la vie. Lors de mon stage de fin d’études, j’ai découvert ce métier qui me plaisait au départ, mais après quelques années j’ai compris que ce n’était pas pour moi.

Qu’est-ce qui t’as poussée à quitter ta vie en France ?

Avec mon copain, on est ensemble depuis qu’on a 16 ans. On a toujours eu l’envie d’aller vivre à l’étranger et on avait évoqué plein de destinations : les USA, la Thaïlande, le Portugal, Dubaï… Et puis on a entendu parler de Malte, cette petite île méditerranéenne pleine de charmes !

Je ne me plaisais pas du tout à Paris, et mon copain – qui était à l’origine cascadeur – a dû arrêter suite à plusieurs problèmes de santé. Rien ne nous retenait plus en France, et on a décidé un jour de sauter le pas. On a acheté nos billets d’avion, un aller simple, et j’ai démissionné le lendemain. Cette nouvelle vie qui nous attendait nous a vraiment enthousiasmés, et ça nous a donné le coup de fouet dont on avait besoin pour se lancer dans un nouveau projet !

Pourquoi Malte ? D’où t’est venue l’idée ?

On a choisi Malte car mon chéri joue au poker. Et comme tout le monde le sait, Malte est LA destination en Europe pour ce genre d’activités !

Au-delà de ça, le climat et la proximité avec la France ont été des facteurs importants. Je suis très proche de ma famille et j’avais besoin de savoir que je pouvais rentrer facilement, le plus souvent possible.

Enfin, le fait que Malte fasse partie de l’Union Européenne a fini de nous décider. On savait que les démarches pour partir seraient facilitées et pour une première expatriation, on n’avait pas envie de faire compliqué avec des demandes de visa et autres formalités administratives.

Comment ont réagi tes proches ?

Avec toute la bienveillance du monde ! Tout le monde était très heureux de ce nouveau projet et savait que j’en avais besoin pour avancer dans ma vie.

Mes parents ont été assez attristés de mon départ, forcément, et ils avaient peur que ça ne se passe pas bien pour moi. Même si j’avais déjà quitté la maison depuis 5 ans, partir dans un autre pays c’est une autre affaire ! Surtout que quand on leur a annoncé, rien n’était prêt pour notre départ. Pas de logement, pas de boulot, pas de connaissances sur place…

Après quelques semaines à Malte, lorsqu’ils ont vu que tout allait bien pour moi, ils ont été rassurés et sont maintenant très heureux qu’on s’épanouisse autant ici.

Comment t’es-tu organisée pour ton arrivée à Malte ?

Nous n’étions jamais venus à Malte avant, on a vraiment débarqué dans l’inconnu de A à Z. Donc on s’est renseignés à fond avant de partir sur toutes les thématiques, et on s’est vite rendus compte que tout avait l’air plutôt facile.

On a pris nos billets d’avion environ 3 mois avant le départ, sans avoir ni travail ni logement. On a commencé d’abord nos recherches de logement environ 1 mois avant d’arriver à Malte, et j’ai contacté Oh My UP qui m’a été super utile. J’étais super stressée de n’avoir toujours aucun logement à quelques semaines d’arriver et je me voyais déjà planter ma tente sur la plage, mais l’équipe a été très rassurante de ce point de vue ! Les articles du site aussi nous ont vraiment permis de nous faire une idée assez précise de la vie sur place, et à quoi il fallait qu’on s’attende.

Finalement, on a trouvé notre appartement et signé le contrat de location seulement 5 jours avant notre date d’arrivée. J’ai compris que c’était la norme à Malte.

Pour le travail, comme j’ai connu Oh My UP pour mes recherches d’appartement, j’ai liké la page Facebook à ce moment-là. Quelques jours plus tard, une offre d’emploi était publiée pour le pôle Logements & Colocations, j’ai postulé et rencontré l’équipe quelques jours après être arrivée à Malte. J’ai été prise et c’est là que mon aventure dans cette superbe entreprise a commencé !

Parlais-tu anglais avant de venir sur l’île ?

J’ai la chance d’avoir toujours eu des facilités en langues. J’ai intégré en 3ème un lycée international qui m’a permis de vraiment m’améliorer en anglais grâce à un environnement multiculturel et des cours d’anglais de qualité.

Par la suite, par mes différentes expériences professionnelles, j’ai eu l’occasion de pratiquer l’anglais au quotidien. Je ne suis pas bilingue, mais j’ai un niveau qui m’a permis de faciliter toutes les démarches pour l’expatriation.

As-tu rencontré des obstacles lors de ces démarches ?

Les démarches pour venir à Malte en tant que Français sont vraiment faciles, étant donné que Malte fait partie de l’Union Européenne. Il n’y a pas besoin de visa ou de permis de travail, on peut avoir un logement sans justificatifs comme ceux que l’on doit fournir en France… C’est quelque chose qui me faisait vraiment peur. Je pensais qu’on aurait du mal à trouver un appartement étant donné qu’on n’avait pas de travail à notre arrivée, mais finalement ça n’a posé aucun problème. Tout est tellement plus simple à Malte !

Quel est ton parcours professionnel sur l’île ?

J’ai commencé à travailler pour Oh My UP dès mon arrivée (après un petit mois de vacances quand même, pour profiter). A l’origine, j’étais responsable du pôle Logements & Colocations, et je gérais à la fois les partenaires et les demandes reçues.

Depuis quelques mois, je suis passée au poste de Manager & Business Developer. Autres missions, autres responsabilités, pleins de rebondissements et de choses à gérer ! Mais c’est un grand bonheur au quotidien de pouvoir aider ceux qui sont dans la situation dans laquelle j’étais il y a 2 ans. J’aime le fait de pouvoir partager mon expérience, rassurer ceux qui sont inquiets. J’ai l’impression de participer un peu à leur projet et ça m’enthousiasme énormément. Je suis aujourd’hui pleinement épanouie dans mon travail, et ça me change énormément de la France !

Que te manque-t-il de la France ?

Clairement, ma famille. Je suis partie de chez mes parents pour aller vivre à Paris il y a plus de 7 ans, mais je rentrais au moins une fois par mois pour les voir. Finalement, Malte n’est pas si loin, mais à cause du Covid, je n’ai pas eu l’occasion de les voir depuis plus d’un an et demi.

Bon, et puis la gastronomie aussi, on ne va pas se le cacher ! Je trouve, contrairement à ce que j’entends un peu partout, qu’on peut très bien manger à Malte. Mais rien à voir avec les petits bouchons lyonnais que j’affectionne tant !

Qu’aimes-tu de ta vie à Malte ?

J’aime le fait de vivre près de la mer toute l’année, c’est quelque chose que j’ai toujours souhaité en grandissant. C’est tellement agréable de pouvoir se promener au bord de l’eau le weekend ou le soir après une journée de travail !

Également, je trouve que la communauté francophone à Malte est très soudée, on a rencontré plein de personnes formidables. J’avais peur de ne pas arriver à me faire de nouveaux amis en arrivant, mais finalement on se rend vite compte qu’on est tous dans le même bateau. C’est super de pouvoir partager nos expériences avec des personnes qui vivent la même situation que la nôtre !

La mentalité sur place n’a absolument rien à voir avec celle de la France ! Les gens sont beaucoup plus ouverts d’esprit, moins stressés, tout est plus facile ici. Les gens, locaux comme expatriés, sont de bonne humeur de manière générale, on ressent beaucoup moins de stress.

Niveau sécurité en tant que femme, je ne me suis jamais sentie « en danger » en deux ans à Malte. Même en marchant seule dans la rue le soir pour rejoindre des amis par exemple.

Que t’a apporté cette nouvelle vie ?

J’ai toujours été une personne anxieuse, qui a besoin de tout contrôler et de savoir où je vais. Le fait de partir à Malte sans savoir ce qui m’y attendait m’a permis de prendre une grande confiance en moi !

J’ai également gagné en tranquillité d’esprit. Je suis moins stressée, et le style de vie méditerranéen y est pour beaucoup.

Que penses-tu de la culture maltaise et des Maltais ?

J’entends beaucoup de choses négatives de la part des expats, que les Maltais ne sont pas accueillants (le fameux « Go back to your country »…), mais personnellement je n’ai jamais été confrontée à ce genre de comportement ! Je pense qu’ils sont très isolés, et je trouve au contraire que les Maltais sont d’une gentillesse incroyable. Toujours prêts à aider, sympathiques… J’ai peut-être eu de la chance ?

En ce qui concerne la culture maltaise, je la trouve d’une grande richesse. Malte a une longue Histoire, et j’aime ce melting-pot qui est le résultat de toutes les colonisations subies par le pays à travers le temps. C’est un endroit unique au monde !

J’aime même la langue ! Je trouve superbe cette intonation arabe avec parfois quelques mots qu’on reconnait du français, de l’italien et de l’anglais.

Te sens-tu chez toi ici à Malte ?

Pour moi, se sentir chez soi, c’est être là où on est heureux. Alors oui, absolument ! Je suis entourée de personnes géniales, collègues ou amis, j’ai un travail qui me plait énormément, et on se soutient aussi beaucoup avec mon copain. J’ai réussi à trouver ma place assez facilement.

Après 2 ans passés à Malte, il y a encore plein d’endroits que je n’ai pas encore visités, plein de choses à découvrir. Alors même si l’île est petite, je réfute totalement les arguments des personnes qui disent qu’on en a vite fait le tour !

As-tu parfois regretté ton choix de partir à Malte ? Pourquoi ?

De manière très transparente, la première semaine que nous avons passée à Malte a été très compliquée. J’ai eu du mal à réaliser que j’avais quitté toute ma vie en France pour l’inconnu. Je suis de nature très anxieuse, et j’ai eu quelques moments de panique pendant lesquels j’avais peur de m’être trompée. Mais finalement, ce sentiment est vite passé et n’est plus jamais revenu depuis.

Ressens-tu une difficulté à t’identifier dans certains aspects de la vie à Malte ?

Le gros point négatif selon moi, c’est le traitement de l’écologie à Malte. Que ce soit dans les (rares) espaces verts, au bord des routes et surtout à la plage, on voit des déchets partout et c’est vraiment désolant !

Malgré certaines dispositions prises par le gouvernement, ce sujet reste encore trop peu traité et les gens sur place ne sont absolument pas sensibilisés. J’ai eu l’occasion de participer à une opération de nettoyage des plages récemment, nous étions une équipe de 10 personnes et avons ramassé 55 grands sacs de déchets en 4 heures. Lors de l’opération, quelques personnes qui nous ont vu faire nous ont aidés, mais la plupart nous regardaient avec les yeux ronds, ça m’a marquée.

Au-delà de ça, les transports en commun peu fiables, les travaux partout, la conduite un peu spéciale des Maltais… sont des sujets dont on entend parler régulièrement ! Mais à mon sens, ils ne gâchent pas la beauté de l’île ni l’expérience générale très positive sur place.

Quels sont tes projets ? Souhaites-tu rester à Malte ?

Soline et son copain face à la mer en haut d'une falaise à Malte

On a prévu de rester à Malte encore quelques années, mais je ne pense pas qu’on y restera toute notre vie. Pour le moment, on est très bien ici, on a nos amis, nos activités professionnelles, notre petite routine… Il y a encore quelques années, le fait de ne pas savoir ce qui m’attend m’aurait fait peur, mais à présent je me laisse porter et je verrai bien où tout ça me mènera !

Après avoir vécu l’expatriation, on ne souhaite pas rentrer en France non plus, mais pourquoi pas aller ailleurs !

Que souhaiterais-tu dire à tous ceux qui hésitent à franchir le pas de l’expatriation ?

Faites-le ! Vous ne pourrez en tirer que des bénéfices. Vivre à l’étranger permet de découvrir plein de belles choses sur soi-même.

Et même si finalement vous souhaitez rentrer en France, rien ne vous en empêche. Il ne faut pas le prendre comme un échec, mais comme une expérience enrichissante qui vous aura changé à tout jamais.

 

Témoignage : Soline Caron-Martini

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