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Top 25 des trucs qui nous manquent de la France quand on vit à Malte

Expatrié français

Ah la France ! Les églises, les petits villages, les boulangeries, les bistrots… On réalise la beauté de notre pays quand on le quitte ! Voici donc le top 25 (oui, 25 tout à fait) des trucs qui nous manquent trop de France. Même si Mela, on est quand même super bien à Malte.

 

1 – Les volets

Se réveiller avec la trace de l’oreiller sur une joue et de la bave sur l’autre, à midi. Ne pas comprendre l’heure qu’il est et ne pas savoir qui tu es, ni le jour de l’année ou l’année elle-même. Doux souvenir lointain, très lointain ! Maintenant, tu es réveillé à 5h du matin, avec le soleil. On dit merci qui ? Merci Jacq… Non, merci les rideaux plus fins que tes poils de bras qui te servent de volets.

2 – Le fromage

Expatrié français

Cocorico. Nous on est Français, et on est fiers de notre fromage. T’en rêves de l’immense vitrine du fromager, où des centaines de fromages se font la bise : coulants, vieux, puants, moisis… tout ce qu’on aime quoi ! A Malte, il n’y a qu’un mot : Gbejna ! Ce petit fromage de chèvre typique du pays, ma foi très goûtu, est un des emblèmes de Malte. Evidemment, pas de grandes prairies où paissent les vaches sur ce petit caillou, donc pas de crème à foison. Donc pas de fromage. CQFD. Alors bye bye les grands étalages de frometon !

Heureusement, dans certaines grandes surfaces ou boutiques, on peut trouver du fromage français : chèvre, raclette, tartiflette et j’en passe. Mais vends un rein, un poumon et la vaisselle en porcelaine de ta grand-mère pour acheter de quoi te faire un vrai plateau de fromage français.

On remercie vraiment le Lidl et ses semaines françaises, qui nous permet de nous gaver comme on aime, avec du vrai pain. Pain ? Ah. Point numéro 3.

3 – Le pain

Expatrié français

On se rend compte de la véritable valeur des boulangeries quand on quitte la France. Souviens-toi de l’époque où ta maman t’envoyait acheter le pain tous les soirs. Tu te retrouvais avec les pièces dans ta main en sueur et la boule au ventre, en te répétant « une baguette pas trop cuite svp, une baguette pas trop cuite svp », comme si t’apprenais un texte de Molière. Ça te manquerait presque.

Ce doux son de croûte quand tu prends le quignon, cette petite mie moelleuse et tiède, et ton envie de manger toute la baguette rien que par gourmandise… Le paradis !

A Malte, on se retrouve avec des boules de pain et des baguettes plus ou moins appétissants, mais par un procédé inexplicable, c’est une expérience tout à fait différente à la dégustation. Pas de croute croustillante, et c’est –très- souvent une mie sans texture et sans âme qui se cache à l’intérieur.

Bref, à Malte, on mange du pain de mie.

(En vrai on remercie le Grenier à Pain et The French Gourmet de nous rappeler les saveurs du pain.)

(Et le pain Ftira, des fois, c’est bon. Des fois.)

4 – Le steak haché

Pourquoi elle nous parle de steak haché elle ? Les expats comprendront. Et vous comprendrez tous une fois que vous aurez gouté votre premier steak haché à Malte. Pour les Maltais, le steak haché n’est pas un morceau de pièce de bœuf que l’on hache. Non, ce serait trop simple. C’est plutôt du bœuf, mélangé à du je ne sais quoi et du je ne sais qui d’ailleurs, avec un peu d’herbes parfois, pour rassembler tout ce beau monde en meli melo de textures et saveurs très étranges. Le tout souvent très salé. Ça ressemble à un steak haché, mais ça a souvent l’épaisseur d’une brique et la texture d’un steak de soja. Le goût ? Teste, tu verras. « Bon chance ».

La mention « Pur Bœuf » de France prend tout son sens d’un coup.

5 – La crème fraîche et autres spécialités françaises

Expatrié français

Oui tu peux en trouver. En petit pot Président. Petit pot qui coûte 3€ à 4€. Le foie gras ? Le pain d’épice ? Sans commentaire. Casse ton PEL !

T’en veux toujours ? Allez, à la diet !

6 – Les croissants pur beurre et la brioche

Oui tu pourras acheter des croissants à tous les coins de rue. Mais les vrais, avec ce bon goût de beurre, tout croustillants… Bon courage ! Ici, c’est soit des croissants à l’huile (de la même pâte feuilletée que pour les pastizzis d’ailleurs, un peu salée), soit des croissants fourrés au chocolat ou à la crème de pistache. (Encore une fois, merci le Grenier à Pain de sauver cet affront national).

Côté brioche, ben on cherche encore. Et puis la gâche vendéenne, je n’y compte même pas. Elle restera avec les mouettes et le vent de Saint Gilles Croix de Vie.

7 – Les Potatoes du Mac Do (et la sauce Deluxe qui va avec)

Les vrais savent. J’en bave moi-même sur mon clavier. Ces petits quartiers de pomme de terre frits à souhaits, bien salés, trempés dans la sauce Deluxe… qui n’existent tout simplement pas à Malte.

Alors à chaque retour en France, au Mac Do, c’est POTATOES ! T’en oublierais presque le burger, tant qu’il y a les potatoes. Et tu vérifies bien 3 ou 4 fois dans le sac qu’elles sont bien là, juste au cas où.

8 – La charcuterie

Expatrié français

Saucisson, rillettes, boudin, mousse de foie, pâté de tête, andouillette, cervelle… tout ce qui fait notre finesse quoi.

9 – L’Orangina

Et je ne veux pas entendre « ouais mais il y a la Kinnie » ! Rien à voir ! Rien que le plaisir d’ouvrir cette petite bouteille en verre, de cette forme si particulière, on en frémit.

10 – Le poulet rôti du dimanche

marché

Là, il y a deux écoles : ceux qui l’achètent tout prêt chez le rôtisseur en bord de route, avec les pommes de terre fondantes et la sauce bien grasse qui va avec. Et ceux qui le font eux-mêmes, avec papi qui sort ses plus beaux couteaux et qui coupe délicatement la ficelle pleine de sauce après cuisson, en se léchant les doigts.

Avec ce fameux moment de tension : qui veut du blanc ? La cuisse ? On se battait tous pour le sot-l’y-laisse et personne ne voulait ce vieux morceau d’aile insupportable.

N’oublions pas le fagot de haricots pour la ligne de mamie. Elle y tient.

11 – Les clignotants

Fait tout à fait incroyable, toutes les voitures sont équipées de clignotants. C’est dans le package de base. Tu te plains des Français ? Ah.Ah.Ah. A Malte, c’est un effort du doigt bien trop intense.

Montrer aux gens qu’on va tourner ? Pour quoi faire ?

12 – La pression sous la douche

Expatrié français

Les filles aux cheveux longs me comprendront. Elles savent ce que c’est de devoir s’armer de tout son courage à chaque shampooing. « Commencez la soirée sans moi les gars, j’aurai du retard. » C’est sûr que goutte par goutte, c’est difficile de rincer ses cheveux en 5 min chrono.

Et si tu as le malheur de diriger le pommeau de douche vers le plafond, il n’y a plus que des crachats d’eau qui en ressortent. Bref, la prochaine fois on se lavera avec un sceau, ce sera plus rapide.

13 – Les grèves

poings levés

Non, ça c’était une blague.

14 – La ponctualité

Bon, on sait que beaucoup de Français ne sont pas les rois de la ponctualité. Là, il n’y a pas de débat. Mais lorsqu’il s’agit d’un rendez-vous professionnel, on est quand même un peu plus à cheval sur l’heure.

Heure tout à fait différente à Malte. Tu as rendez-vous à 14h ? Pars de chez toi à 14h. Tu auras sûrement 5 min d’avance.

15 – Les panneaux de signalisation bien placés

Un « Sens interdit » c’est clair, c’est précis. On sait tout de suite ce qu’il veut dire : c’est non.

A Malte, pas vraiment. Le panneau va être placé exactement entre deux rues, histoire de t’embrouiller une première fois. Mais en plus, il va être un peu de travers, du genre tordu. Ah, et certaines rues sont en sens interdit, mais dans les deux sens. Pratique non ?

16 – Les dosettes Senseo

On a tout ici : capsules Dolce Gusto, Nespresso, café en poudre, lyophilisé, en stick ou en version Iced Coffee. Mais on n’a pas de dosettes Senseo ! C’est moche, surtout que c’est quand même bien plus écologique que des capsules en plastique. Pour trouver ces fameuses dosettes cachées, il faut bien fouiller Malte. Et selon nos sources sûres, il se pourrait bien qu’il y en ait dans un magasin Hifi, Informatique et électroménager, entre les portables et les casques audio. Allez savoir pourquoi… logique maltaise.

17 – Les murs blancs sans moisissures

En France, la seule crainte qu’on avait en hiver, c’était la facture d’électricité pour le chauffage. A Malte, ce qui nous fait peur c’est plutôt l’humidité et l’étendue des dégâts sur les murs. Quelle pièce de l’appart sera touchée par la moisissure aujourd’hui ? Combien de tâches vertes vais-je compter ? Vais-je pouvoir commencer à avoir une rente avec les champignons récoltés ? Ça deviendrait presque excitant de suspens ! Bon, par contre, la moisissure, ce n’est pas que sur les murs. RIP petites bottines en daim.

18 – Le bruit des mouettes

Big up à tous ceux qui viennent du bord de mer en France. Les petits cris des mouettes ça nous ramène tout de suite chez nous !

19 – Les Kinder Pingui à la noix de coco

Bon ça, c’est pour les connaisseurs. Et pour le reste… goutez, vous verrez. Si vous avez une adresse secrète, un réseau clandestin, un accès au marché noir du Kinder Pingui Noix de Coco, je suis preneuse.

Découvrez la communauté Français à Malte !

20 – La musique d’attente d’EDF pour faire ton contrat d’électricité

téléconseillère

On pourrait rajouter le petit jingle de la gare SNCF, mais n’abusons pas.

21 – Te baigner dans l’eau marron et les algues de l’Atlantique

Seriously ? Non, on préfère voir nos pieds dans une eau chaude et translucide, et les méduses qui vont avec.

22 – Ta ligne

« Je ressemblais à ce canon avant ?! » Ça, c’était avant. Entre temps, Malte et les Bolt Food, Wolt, restos entre potes, happy hour par centaine et ton impasse sur le sport au profit de la plage sont passés par là.

Allez, on est tous magnifiques et uniques qu’il disait !

23 – Pouvoir boire l’eau du robinet

Au départ, tu ne sais pas. Puis on te met en garde « attention ne bois pas l’eau du robinet à Malte ». Jusqu’à ce que, pour ce qui sera ton tout dernier geste machinal, tu te serves un grand verre d’eau du robinet et tu commences à le boire. Tu t’arrêtes net, tu fais les gros yeux et tu te dis « me*** » avant de tout vider dans l’évier.

En vrai les résidents en France ne savent pas la chance qu’ils ont de pouvoir commander une carafe d’eau au resto. Et de ne pas perdre trois poumons sur deux avec les 24 kg d’eau dans les bras pour les ramener chez soi.

24 – La campagne française

Tu sais, la campagne que tu détestais, avec les chemins perdus au fin fond de villes qui n’avaient de nom qu’un « lieu dit ». Avec des tous petits panneaux par dizaines, dans tous les sens, comme si tu pouvais te retrouver sans GPS, entre les troupeaux de vaches et les tracteurs sur la route. Les champs verts à perte de vue, les bottes de foin, les faussés plein d’orties et les mûres sauvages.

Bah finalement, tu réalises que c’était pas si moche que ça !

25 – Le respect des STOP

Parce qu’on sait qu’en France, un stop, ça veut dire « Arrête-toi ou tu te fais démolir ». Sauf à Malte. Un stop sur la route ? Ça veut dire avance, avance… regarde vite fait s’il y a quelqu’un aux alentours et fonce. Une voiture s’approche ? Passe quand même, mais lentement, histoire de bien lui faire comprendre qu’osef, c’est toi le chef.

Mais on ne quitterait notre belle île pour rien au monde !

On est des expats et c’est la vie qu’on a choisie ! Ne l’oublions pas. On aime Malte et ses jolis défauts, ses chats à un seul œil et ses poissons volants par jour de tempête.

Et il y a tellement de choses qui nous plaisent dans notre vie à Malte : les bords de mer magnifiques, les falaises, la chaleur, le soleil constant, le multiculturalisme, les accents différents, la simplicité pour te lancer des défis professionnels, l’ouverture d’esprit, les pastizzis… Bon là, ça va trop loin.

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